Vadémécum envoyé aux établissements, le SNPTES rappelle ce dicton : « quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu’il ait les fesses propres »

Le SNPTES a pris connaissance du vade-mecum technique en vue de la préparation des budgets initiaux 2026 des établissements d’enseignement supérieur de la DGESIP et du message des rectorats qui l’accompagne. Cette communication adressée aux établissements interpelle grandement le SNPTES, tant sur le fond que sur la forme. 

Sur le fond d’abord, car il est demandé aux établissements de respecter une “absence de mesures catégorielles et revalorisations” pour 2026, alors que les établissements sont supposés être autonomes ; de prendre en compte l’augmentation du CAS (compte d’affectation spéciale) pension alors que cette mesure n’est pas totalement compensée par l’État (uniquement à hauteur de 40% sans savoir si cette compensation est ponctuelle ou pérenne) ; de voter la mise en œuvre de la PSC (protection sociale complémentaire) mais sans financement dédié ; de renoncer aux subventions non pérennes (comme celles des COMP première version déjà contractés). 

Sur la forme ensuite, car sous couvert d’une volonté affichée d’accompagnement, le vade-mecum adopte un ton injonctif, voire condescendant, accumule les rappels de règles élémentaires et laisse transparaître une défiance profonde envers le professionnalisme des équipes administratives que le SNPTES ne peut admettre. 

En outre, pour le SNPTES, sous couvert d’une « dynamique de déconcentration » que la DGESIP invoque, les établissements universitaires se retrouvent progressivement sous la tutelle, notamment budgétaire, des rectorats, au détriment évident de leur autonomie. L’enseignement supérieur et la recherche n’ont vraiment pas besoin qu’on renforce le mille-feuilles administratif !

Le SNPTES dénonce donc avec force les contradictions de l’État qui, d’un côté, tance les équipes et remet en question la bonne gestion de nos établissements alors que de l’autre, il contrevient à une loi de programmation (LPR), à un accord majoritaire sur les carrières et rémunérations, à un accord collectif sur la PSC et à ses propres engagements (COMP). C’est bien l’inconséquence de l’État qui oblige les établissements à naviguer à vue. 

Le SNPTES exhorte l’État à respecter sa parole, à donner enfin les moyens aux établissements d’accomplir leurs missions de service public dans les meilleures conditions, à faire confiance aux personnels ou pour le dire autrement, à nous laisser travailler !

Vous aimerez aussi...